21/05/07
Levé à 6h30. Dur, mais ça fait vacances. Rasé de prêt pour ne plus le faire pendant une semaine. Charger la moto lourdement, le top case fait 15kg tout remplit et le bagster et plein à ras bord. C’ est partit, Marseille-Toulon pour embarquement, putain quelle est lourde ! Les première minutes en ville sont pèrieuses, faut se faire a cette surcharge pondérale. On enquille l’autoroute et ça va mieux. Avec les boules quiés c’est le top, comme sur un nuage. 140km/h au compteur on est un poil à la bourre. Le soleil en face, ciel bleu, température fraîche, le top ! Le poids se fait sentir en reprise, genre gros diesel, mais dans les tours elle rassure, 1300cc c’est bien !
Arrivée à Toulon ça bouchonne grave, alors on plonge sur la BAU, nickel. Le port, corsica ferries et déjà quelques motards : BMW forcement, une laverda et un racer guzzi, derrière nous un vfr qui m’a vu naître, et malgré la rouille du pot et le carénage oublié, elle tourne comme une horloge. Mais vu son état elle se fera stopper en arrivant au port d’ajaccio par la douane ou un golden retriever lui sniffera les entrailles à la recherche de … ? Dans le reste des motos à embarquer, forcèment une pan, 1300, avec aux manettes : des retraités ; Mais on en verra beaucoup d’autre véhiculés par troupeaux, en bus. Ça y est on embarque, petite hésitation sur la rampe bien lisse, garé à gauche, béquille latérale et une corde pour tenir la bête ! Je ne vois pas de mousse pour caller la bête, j’imagine que ce n’est qu’en cas de tempête !? On monte sur le pont pour voir le port de Toulon s’éloigner, le porte avion CdG est en rade, quelques embruns nous invitent aux vacances : c est partit pour 6h de traversé !
14h05 les cotes de l’île de beauté sont en vue depuis 30min. Le temps brumeux nous voile une partie du maquis. Encore quelques minutes et nous pourrons enfourcher notre fidèle destrier.
« On the road again », on fait 300m pour s’arrêter faire le fioul. On en profite pour ôter le polaire et boire un coup de flotte avant d’attaquer. Ajaccio, Av Bonaparte, tourner à gauche, 2 ronds points et c’est partit pour 1h30 de virolos jusqu’à Corte. La brochure disait terre de contraste, elle ne mentait pas. Le paysage est magnifique, grandiose ! La route, la n193, est nickel ! bien large, le revêtement quasiment neuf, on enroule librement entre 2000 et 3500 tr. Pas beaucoup de monde et le peu de bus que l’on croise ce gare de temps à autre pour laisser passer. On fait la même chose pour les locaux qui connaissent mieux la route que nous. Une petite pause au détour d’une cascade ou l’eau est limpide. On croise pas mal de collègues, et comme d’habitude les 3\4 en beheme !
Arrivés à Corte on sirote un pago. La montagne est rude, escarpée. Le crètes qui apparaissent devant nous ressemble à une lame de couteau, avec des dents bien aiguisées. La suite jusqu’à île rousse est 100% différente : on roule plus vite, plus de lignes droites, c’est une belle vallée de plus en plus plane qui déroule, plus aride, moins verdoyante qu’avant Corte. On a l’impression d’avoir changé de lieu, de frontière. La température monte avec les kms. Le paysage a changé et les vaches sont plus nombreuses, mais toujours parquées, pour l’instant. On finit par apercevoir la mer, bientôt île rousse et c’est tant mieux car le postérieur crie de douleur.
La plage que l’on croise est paradisiaque et peu fréquentée, l’eau turquoise malgré le ciel voilé, mais l’avenir nous montrera qu’elle n’avait rien d’exceptionnelle. On tourne un peu pour trouver un hôtel : ce sera le splendide ! Le resto qui suivra sera divin, sur la place Paoli !
Bonne nuit, demain faut se lever top pour aller courir !
La nuit était très agréable, un poil chaud pour la saison. Levé à 7h15 pour aller courir sur la plage. Personne, l’eau plate et turquoise. Un petit plongeon... Oups elle est fraîche, mais après le footing c’est top. Petit déjeuner copieux, et nous voilà à recharger la mule. Gaffe dans les graviers en sortant de l’hôtel et c’est reparti, direction st Florent par le désert des Agriates.
La route est une fois de plus superbe. On attaque la départementale et là, ça virevolte de droite à gauche. Le moteur oscille entre 2 et 3000. Je laisse passer les quelques locaux qui filent. Z’ont l’air pressés !? Pause photo, on en profite pour boire, car déjà à cette heure matinale la chaleur est torride. Les couleurs des roches de ce désert sont particulière, un poil ocre, et dont la morphologie fait penser à une vue virtuelle que l’on aurait calculer sur un ordinateur. On croise pas mal de motards et Bm fait encore l’unanimité. Notre première vache en bord de route nous rappelle la prudence évoquée lors de la préparation de ce périple. Arrivée à st Florent, petite ville sympa ou le bateau est roi ! Quand je s’rais riche ! Pause déjeuner donc, et une fois de plus on est très bien reçu. Peu nombreux les touristes ! On est en avance sur l’horaire donc on prend le temps : beignet de courgette, ...
13h15 plage de st Florent. Sable blanc avec une belle vue de la ville et de sa citadelle. Y fait chaud et le soleil cogne dur. J’en profite pour faire quelques longueurs. Le peu de fond sablonneux nous permette une baignade très agréable, l’eau étant presque chaude.
14h30 on remballe, la route est longue jusqu’à Porto Veccio.
Elle a pas menti, elle était longue. Pas un nuage donc une grosse chaleur bien lourde qui nous fera nous arrêter à Alegria : ACE pour les vitamines. Une grosse partie de la route est en ligne droite et avec de la circulation: c’est beaucoup moins bucolique ! Le début peut être, entre st Florent et la côte, avec la traversé d’une dernière partie montagneuse. Le paysage de ce coté de l’île est pauvre, on est loin des splendeurs du début de parcours. Je pense à JL devant la base aérienne de Solenzara, mais y a pas grand chose à voir. Une petite partie route des vins est un peu sympa, mais bloqué pendant quelques kms par un SAMU, ça enlève vite son charme. En arrivant on essaye Santa Luccia, avec ses faux air des Seychelles, mais l’hôtel affiche complet, on devra donc se rabattre sur Porto Veccio, plus urbain !
En arrivant à 7h15, le constat est sans appel : on est crevé ! Apres une bonne douche on part découvrir la ville : très guindée ! L’architecture est caractéristique de ce que l’on rencontre sur l’ile avec des grosses pierres grises qui donnent un coté massif à chaque. Beaucoup de boutiques de fringues, on se sent moins en Corse rurale. On choisit un pseudo resto, une boutique de spécialités Corse qui propose quelques dégustations sur place sous forme de menu : charcuterie, fromages ... On se régale.
Petit déjeuné à l’hôtel « le mistral » dans un petit patio aménagé : on déguste en décidant du parcours pour la journée. C’est repartit donc, direction Bonifacio en passant par les plages de Palombaggia. On fait une halte sur cette longue plage entrecoupée de quelques paillotes ou les prix grimpes aussi vite que la chaleur. Le sable y est fin et la mer d’huile. J’en profite pour jogger un peu, ça me permet une fois de plus de rentrer plus facilement dans l’eau fraîche de la méditerranée.
Bonifacio en fin d’après midi, on a atteint le sud de l’ile. On trouve difficilement un hôtel, la chaleur et les sens uniques obligeant le ventilo à repousser les limites du CB, je m’énerve facilement. L’hôtel est top classe avec la particularité d’avoir une réception en hauteur sur la colline, et un ascenseur qui vous amène directement sur le port. Apero local fait de figuatelle et de pain des morts, après une visite des fortifications de la ville et des impressionnantes falaises.
On finit la soirée au resto l’albatros entre de superbe voiliers et la finale de foot sur écran géant.
Beaucoup de nos adresses sont au guide du routard et ce matin le ptit dej, prit à l’extérieur de l’hôtel se dévoile saint et sympa : fruits frais mixés à la demande. Ensuite c’est direction Propriano. Chaque fois que je reprends le guidon les sensations sont magiques : liberté, vacances et ces routes : c’est une invitation à rouler sans cesse, comme si la Corse était le terrain de jeux des motards. Behemistes surtout ! Je repense souvent à « long way round » et à ces kms avalés pour découvrir le monde. Quel pied !
On décharge les affaires a l’hôtel assez tôt pour visiter les environs et tenter de trouver une belle plage.
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